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Choisir un contrat d'assurance-vie implique de connaître les différentes solutions. A chaque stratégie de placement, son contrat.

Au sein des contrats d'assurance-vie, une première différence se joue au niveau de l'élément déclencheur de la garantie. On distingue ainsi :

  • L'assurance-vie dite " en cas de vie " : le contrat prévoit le versement du capital constitué ou de la rente si l'assuré est toujours en vie au terme du contrat. Ce type de contrat sert un objectif d'épargne optimisée en termes de fiscalité de long terme.
  • L'assurance-vie dite " en cas de décès "(ou assurance-décès) : le souscripteur constitue une épargne au profit d'une tierce personne. Le contrat précise qu'au décès du souscripteur, un montant de capital sera versé à la personne de son choix, le bénéficiaire. Ce type de contrat de prévoyance sert un objectif de préparation des successions.
  • L'assurance-vie dite " mixte " (ou en cas de vie et de décès) : à l'échéance de ce contrat, le versement d'un capital ou d'une rente est garanti, soit au souscripteur, s'il est en vie, soit à un bénéficiaire, si le souscripteur est décédé.

Une seconde différence se joue au niveau du "contenu" des contrats : certains contrats sont investis sur un seul support, d'autres sur plusieurs supports.
La nature de ces fonds détermine notamment le niveau de risque de l'investissement, et la stratégie d'épargne pour laquelle le contrat peut être utilisé.

Contrats d'assurance-vie monosupports

Ces contrats d’assurance-vie sont investis sur un seul fonds ou " support ". Ce support est soit un fonds en euros (investi sur les marchés monétaires peu risqués), soit un fonds investi en unités de compte (actions, obligations, parts de Sociétés d'investissement à capital variable (Sicav) ou de Fonds communs de placement (FCP), etc.).

Ce type de contrat est en déclin car il expose l'épargne à une seule dimension stratégique et ne permet pas de moduler le placement en fonction d'une stratégie personnelle. Le législateur encourage les détenteurs de contrats monosupports en euros à opter pour des multisupports en unités de compte, au travers de l'amendement Fourgous.

Ce dispositif permet de transférer son épargne sans perdre l'antériorité fiscale acquise au titre du contrat monosupport abandonné. Cette possibilité est ouverte sous la condition d'investir au minimum 20% du contrat sur des fonds en unités de compte. (voir l'article consacré à l'amendement Fourgous ).

Contrats d'assurance-vie multisupports

Ces contrats d'assurance-vie multisupports sont investis sur plusieurs fonds ou " supports ". En règle générale, ces contrats sont investis en partie sur un fonds en euros, pour sécuriser l'épargne placée, et sur des fonds en unités de compte (parts de Sicav ou FCP actions, obligations ou monétaire) pour la dynamiser. Dès lors, il appartient au souscripteur d'allouer son épargne en fonction de sa stratégie patrimoniale et du niveau de risque accepté.

Ces contrats permettent en effet d'opter, au fil du temps et selon le profil de risque, pour différentes orientations de gestion profilée, traditionnellement réparties selon 3 catégories, prudence, dynamisme, équilibre :

  • dans le cas d'une gestion prudente, la part d'investissement sur les fonds en euros sera plus grande que la part investie sur les supports en unités de compte;
  • dans le cas d'une gestion dynamique, la part d'investissement sur les supports en unités de compte sera plus grande que la part investie sur les supports en euros;
  • dans le cas d'une gestion équilibrée, supports en euros et en unités de compte seront investis à parts égales.

Autres types de contrats

Certains types de contrats d'assurances-vie sont créés par les pouvoirs publics pour favoriser une politique d'investissement à grande échelle.

Cela a été le cas pour les contrats NSK (ou Sarkozy), qui ont remplacé les anciens contrats DSK et qui ne sont plus ouverts à la souscription. Plus récemment c'est le cas des contrats Euro-croissance ou vie-génération.